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(Quasi) personne n’est développeur full stack

Tout le monde semble être aujourd’hui à la recherche d’un développeur full stack. Rien de plus logique, soit dit en passant ! En effet, qui ne voudrait pas embaucher un génie pouvant tout faire ? Il est toutefois fort probable que vous vous soyez spécialisé. C’est le cas de quasiment tous les développeurs. Les entreprises qui recherchent un développeur full stack ne savent d’ailleurs pas exactement à quoi correspond ce profil. En tant qu’aspirant développeur, vous ne devez donc pas prendre la description de fonction pour argent comptant et tenter d’y correspondre fidèlement. Même s’il est évidemment utile de pouvoir expliquer pourquoi…

On connaît tous l’expression “jack of all trades”. En fait, il ne s’agit là que de la moitié de l’expression qui se termine par “master of none”. C’est-à-dire une personne qui touche un peu à tout mais qui ne connaît rien véritablement à fond… Loin du profil idéal quand il s’agit de résoudre une multitude de problèmes complexes. Une expression française le dit d’ailleurs : “qui trop embrasse mal étreint”. La chose n’a donc rien d’évident. Les entreprises recherchent des profils ayant des compétences qui puissent répondre à un besoin spécifique. Lorsque ce besoin concerne le développement d’applications, les entreprises convoitent un profil universel qui peut tout faire. Un jack of all trades numérique. Et il a pour nom “développeur full stack”.

1. Une “stack”? Kesako?

Que signifie exactement une “pile” (ou “stack”) complète ? Cela suppose que notre expert full stack se sente à l’aise tant en développement front-end que back-end. On ne peut d’ailleurs qu’espérer que vous vous y connaissiez un tant soit peu en bases de données et que vous maniez le Python, le C ou le PHP de telle sorte à pouvoir poser les premières pierres d’une application. Les applications s’exécutent souvent dans le navigateur. Veillez dès lors à ce que JavaScript ou Angular n’ait aucun secret pour vous. Et n’oubliez pas la mise en forme – essentielle. Ne zappez donc pas HTML ou les CSS.

Par ailleurs, une stack n’est pas l’autre. Et ce ne sont pas les options en vogue qui manquent… Exemple? La pile LAMP, avec JavaScript, Linux, Apache, MySQL et PHP. Ou encore la pile MEAN, alliant JavaScript, MongoDB, Express, AngularJS et Node.js. Laquelle un développeur full stack doit-il connaître ? Plus on analyse l’appellation, plus il devient évident qu’il s’agit, en réalité, d’un concept à part entière.

2. H/F à tout faire

Il est parfaitement possible d’apprendre les fondamentaux de tous les volets d’une stack afin de pouvoir ainsi construire des applications complètes. Vous en connaîtrez ainsi “un bout sur tout”, ce qui ne peut que vous servir. Toutefois, dans certains cas, les entreprises recherchent bel et bien une sorte d’homme ou de femme à tout faire. Un(e) touche-à-tout. Ce qui a ses avantages : à vous seul(e), vous êtes en mesure d’élaborer un prototype d’application et vous gagnez du temps en évitant les longues réunions entre collègues. Et être d’accord avec vous-même ne devrait pas vous poser de problème…

La plupart du temps, la fonction de développeur full stack est toutefois associée à la notion de besace bourrée de connaissances. Appelez ça comme vous l’entendez : un profil de haut niveau, un gourou du code ou une superstar du développement. Et c’est là que commencent les problèmes. La stack que connaît le développeur n’est pas forcément la plus adéquate pour l’application attendue. Faut-il satisfaire à des exigences UX spécifiques ? Ou l’évolutivité au niveau du back-end est-elle essentielle afin de gérer une application de manière plus efficace ? Généralement, notre développeur full stack ne pourra pas apporter de réponse à toutes ces questions.

Cela peut toutefois arriver… Des génies, ça existe ! Mais soyons honnête : il est rare de rencontrer un tel profil de haut niveau qui puisse réellement prendre des décisions en pleine connaissance de cause – depuis le matériel jusqu’à la sécurité, en passant par la méthode de virtualisation, le cloud, l’évolutivité, le choix d’une base de données, la configuration, le langage de programmation proprement dit, l’UX, etc. etc. Qui plus est, quelqu’un possédant un tel éventail phénoménal de compétences ne hante probablement pas les couloirs d’une entreprise qui recherche un développeur full stack afin de faire feu de tout bois. Ce genre de génie est bien au chaud dans son petit boulot de rêve.

3. On cherche codeur

Du point de vue des entreprises, il n’est ni sage ni sérieux de se mettre en quête de développeurs full stack. La description de fonction n’st en rien le reflet d’une compréhension suffisante de la finalité d’une bonne application, efficace et sécurisée. “Coder” n’est pas une fonction mais bel et bien un domaine. Votre ambition ne doit pas être de devenir un(e) spécialiste en tout. Identifiez plutôt votre domaine favori et devenez-en un(e) virtuose.

Cela vous aidera par contre d’avoir des notions de tous les volets de la pile. Après tout, développeurs front-end et back-end, artistes de l’UX et spécialistes des bases de données poursuivent tous le même objectif et le fait de comprendre les défis auxquels les autres font face ne peut qu’aider. Mais cela ne fera pas de vous un développeur full stack.

4. Full stack manager

S’il fallait toutefois envisager le recours à ce terme dans le cadre d’une description de fonction, ce serait sans doute pour désigner quelqu’un qui – non sans ironie ! – n’écrit pas la moindre ligne de code. Un(e) jack of all trades qui peut avoir une conversation avisée avec chaque développeur de l’équipe, qui est un(e) parfait(e) architecte, qui joue les chefs d’équipe ou le relais vers la direction. Dans ce schéma, la maestria revient à chacun des spécialistes, individuellement.

Ajoutons encore que le terme de développeur full stack est également source de vaines attentes. Après tout, on n’exige pas d’un musicien qu’il soit également un compositeur, qu’il joue tout à la fois du piano, du violon et de la guitare, qu’il chante et qu’il puisse diriger un orchestre et, de surcroît, qu’il jongle avec la musique classique, le jazz, la pop et le rock… Pourquoi un développeur devrait-il maîtriser un tel répertoire ?

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